Les six États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), réunis à Dakar, le 31 Octobre 2013 lors de la Conférence de Haut Niveau sur l’irrigation au Sahel, ont convenu, dans une déclaration commune qualifiée de « Déclaration de Dakar », de combiner leurs efforts pour accroître le rythme et la qualité des investissements dans l’agriculture irriguée, sur la base d’une approche participative et systémique de résolution des problèmes et de développement de solutions adaptées.

Suite à cette conférence, les six pays ont mis en place avec leurs partenaires techniques et financiers et les acteurs de l’agriculture irriguée, une « Task Force » pilotée par le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) et chargée d’instruire un programme régional visant à appuyer les six États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés par la « Déclaration de Dakar » : l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2is)coordonnée par le CILSS, soutenue par les communautés économiques régionales (CEDEAO et UEMOA) et appuyée par la Banque mondiale.

Le programme en question est détaillé dans le document de Cadre Stratégique pour l’Eau Agricole au Sahel (CSEAS) et son corollaire, le Plan d’Action Régional.

La Banque Mondiale a octroyé un financement à un projet régional porté par le CILSS et les six pays. Ce projet régional intitulé « Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel » (PARIIS, également connu sous l’acronyme SIIP en anglais) bénéficie d’un financement de l’IDA (« International Development Association ») à hauteur de 170 millions de dollars US.

Le PARIIS/SIIP a été préparé par le CILSS et les six pays participants, avec l’assistance technique de la Banque Mondiale et de la FAO, pour une durée de six ans. Il vise à préparer les acteurs pour atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la « Déclaration de Dakar » qui invite les parties prenantes à accroitre dans les six pays,  les investissements dans l’irrigation, en vue d’atteindre 1 000 000 d’ha irrigués au Sahel à l’horizon 2020.